Article extrait dans le bulletin de décembre: inter paroisse de Chantonnay
Noël à Bethléem, symbole de l' amour insondable
Un nouveau-né dans une mangeoire comme révélation de Dieu. Mystère d'amour insondable, et peut-être encore plus depuis ce Noël avec Les tout-petits à Bethléem.
Décembre 2012 : je vis depuis trois mois à l'orphelinat de la Sainte Famille, cajolée par les enfants
abandonnés de Judée. Au cœur d'une Palestine occupée, de l'autre côté du mur de séparation, Bethléem sort sa tenue de fête. Les cars de pèlerins affluent à La grotte de La Nativité, un peu plus frileux que L'an passé, suite à la montée de violence sur Gaza en novembre.
Chrétiens et musulmans de Bethléem veulent malgré tout célébrer le tout petit enfant, le prince de La Paix. Illuminer La ville. Éclairer un quotidien emmuré, depuis trop longtemps asphyxié.
A l'orphelinat, les enfants courent et crient devant les pères Noël et Les touristes défilant chargés de chocolats. Ils en oublieraient presque leurs plaies vives de l'abandon. Il y a Sara, trouvée deux ans auparavant dans un carton, qui reçut Le plus de cadeaux avant L'heure : une famille d'accueil. Il y a Nasser, huit mois, souffrant d'anémie, qu'on essaie de consoler à L'hôpital ces jours de fête. IL y a Fatma, Saïd et tous les autres, qu'on accompagne dans les souks illuminés, jusqu'au gigantesque sapin qui scintille place de la Mangeoire.
C'est pour toujours que ces enfants de la Crèche m'auront plongé dans le secret de Noël ; n'est-ce pas chaque jour que le plus pauvre d'entre nous, cet abandonné en nous, frappe à la porte de nos cœurs, ces sombres étables, espérant y réveiller notre Tendresse d'enfant?
Géraldine (native de Saint Mars des Prés à Chantonnay)
Qui travaille à l' Arche et qui était avec nous à Paris
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